Le livre d'une doctorante en médecine sur le sujet s'est écoulé à plus d'un million d'exemplaires en Allemagne...
C'est une fonction qui devrait être aussi naturelle que de respirer. Pourtant, aller à la selle peut se révéler être une tâche ardue.
Dans Le charme discret de l'intestin, la jeune Giulia Enders, doctorante en médecine, nous enseigne «l'art du bien chier».
Ecoulé à plus d'un million d'exemplaires en Allemagne, l'ouvrage est une bible poétique et sans tabou de tout ce qu'il faut savoir sur l'intestin, débarrassée du jargon pour initiés et bourrée d'humour.
Deux systèmes nerveux, deux sphincters
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«Dis-moi Giulia, toi qui fais médecine, comment est-ce qu'on fait pour bien chier?» Dans son livre, l'auteure ne s'embarrasse pas de formules pompeuses, expliquant simplement comment une question de son colocataire l'a conduite à s'interroger sur le mécanisme mystérieux de la défécation.
A la manœuvre, pas moins de deux systèmes nerveux s'affairent de concert, pilotant chacun un sphincter anal, l'un interne et l'autre externe. Le premier est celui qui déclenche l'envie et le second, lui, est commandé par notre cerveau. C'est lui qui gère le trafic et qui, en fonction de notre environnement à cet instant précis, décide si le moment est opportun pour ouvrir les vannes ou s'il faut, comme on dit, serrer les fesses...
«Angle ano-rectal»
Mais parfois, tous les voyants environnementaux peuvent être au vert sans que rien ne se passe. La selle, tout le monde y va, mais pas avec la même régularité ni avec la même efficacité.
Pour optimiser ces instants de vidange et pour qu'ils ne virent pas au cauchemar (constipation, hémorroïdes, etc.), encore faut-il bien s'y prendre. Au même titre qu'on a tous une position qui nous fait rejoindre plus facilement les bras de Morphée, il faut s'asseoir de la bonne manière sur le trône pour expulser ses étrons sans encombre.
Giullia Enders se réfère à l'étude menée par un chercheur israélien, qui a demandé à vingt-huit participants d'aller quotidiennement à la selle soit accroupi, soit assis sur une cuvette. Il en ressort que la procédure de «largage» prend deux fois et demie moins de temps en position accroupie, question d'«angle ano-rectal»...
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